Idée 10 – Les équations de l’étudiant(e)

Remarque préliminaire : Je ne pense pas que quoi ce soit ici doive être pris de manière littérale. C’est une incitation à penser, mais la validité des équations proposées est plus que sujette à discussion !

Concentrons-nous sur la première raison pour laquelle tu fais des études : Apprendre
(et hop, tu vois, c’est déjà débattable !)

équation (1) : Apprendre

Pour apprendre quelque chose, il te faudra y passer du temps, te concentrer, et approcher ton travail d’une manière intelligente.
Si tu es incapable de rester concentré, tu pourras quand même apprendre, pour peu que tu travailles plus longtemps, et que tu aies une approche très pertinente.
Si tu n’as aucune idée de comment approcher tes sessions de travail et que tu t’y prends de travers, il faudra que tu y passes plus de temps, et que tu restes concentré… Etc. Tu as compris le jeu.

L’obstacle n°1 auquel tu te frottes sûrement lorsqu’il s’agit de travailler, est que tu n’en as pas vraiiiiment envie. Tu procrastines certainement beaucoup, ou alors tu ne travailles qu’à moitié. Et puis ce n’est pas franchement sympathique de souffrir. Donc tu ne travailles probablement pas autant que tu le pourrais, ou que tu le voudrais.

équation (2) : Souffrir

Grâce à ces deux équations, on peut facilement comprendre deux types d’étudiants qui s’en sortent en général très bien :

  • Les masochistes. Pour qui la souffrance ne pose aucun problème. Aussi pour eux, même si travailler longtemps pour améliorer l’apprentissage signifie souffrir plus, ça ne les dérange pas plus que ça.
  • Les passionnés, qui aiment tellement le sujet que quelque soit le temps passé à travailler dessus, la souffrance restera négligeable.

Mais comment faire quand on est juste quelqu’un de normal, qui est là parce qu’il est là, qui aimerait certes apprendre, mais n’a pas particulièrement envie de souffrir et ne ressent pas particulièrement d’émotion forte et douce lorsqu’il s’agit d’étudier la physique ? (ou autre chose)

L’équation (1) donne déjà deux pistes, évidemment : se concentrer, et/ou avoir une bonne approche permettra d’augmenter l’apprentissage sans augmenter le temps, et donc ne pas souffrir plus. Pas mal du tout ! C’est d’ailleurs dans le but de t’aider avec ces deux choses que j’ai écris les 10 dernières « idées ».

Mais je pense qu’on peut aller plus loin, et explorer un peu l'(Amour du sujet).

équation (3) : Aimer

(intérêt intrinsèque)
En effet, on s’arrête souvent à l’idée que l’on aime ou que l’on aime pas quelque chose, et que c’est quelque chose de fixe. C’est vrai, il semblerait qu’il y ait quelque chose comme l'(intérêt intrinsèque) que l’on trouve au sujet, et ça, ça ne changera pas (quoique ça reste à prouver). Moi par exemple, je n’ai jamais pu me contraindre à étudier la grammaire. Ca m’ennuie. Mais tout le monde n’est pas d’accord sur l’intérêt intrinsèque de tel ou tel sujet particulier, et tant mieux.

Cependant l’amour est quelque chose qui va plus loin que ça.

(apprentissage)
N’as-tu jamais écouté une chanson une dizaine de fois avant d’y prendre goût ? (et oui, encore une fois, parfois c’est l’inverse qui se produit), ou eu un de ces moments en cours de maths où tu te dis « OOOOOOH, Ok, d’accord. Les coefficients d’un développement en série de Fourier c’est un produit scalaire entre la fonction que j’étudie et un vecteur qui fait partie d’une base orthogonale des fonctions périodiques. Mais c’est trop coooool ! » Et paf, tu aimes le sujet d’étude beaucoup plus. Ou en cours de chimie, toi qui n’en pouvais plus de faire des tableaux d’avancement et d’écrire des demi-équations d’oxydoréduction, ce jour où tu t’es dis que tu allais lire l’introduction du chapitre pour découvrir « AAAAAAAAAAAH ! Mais en fait ! On essaie de faire des batteries !!! Sans lesquelles, pas de téléphone, pas d’électronique embarquée dans les voitures, ou nulle part d’ailleurs. Et aaaah mais les batteries en général c’est un peu nul et ça finit par mourir au bout de quelques années… Comment on fait mieux alors ? »

Bon, peut être pas ces exemples précis, mais, il me semble raisonnable de dire que plus on en apprend sur un sujet, plus il y a de chances pour qu’on l’apprécie.

(choix d’aimer le sujet)
Pour reprendre (et complètement travestir) une idée trouvée dans The 7 Habits of Highly Effective People, de Stephen R. Covey, aimer, de manière intéressante, est un verbe. Aussi il est probable qu’on puisse y associer un acte d’amour.
Mais alors c’est quoi un acte d’amour pour la physique ?
Ca peut-être tout un tas de choses en fait ! Y penser, en regardant quelque chose de beau, comme un arc-en-ciel, ou d’intriguant, comme un nuage, ou d’impressionnant, comme un train. Ou lire un livre de vulgarisation, ou un magazine de physique. En parler à ses amis, à ses parents. Se lancer un petit défi nul comme : un exercice par semaine minimum, juste pour garder la flamme. Ce que tu veux en fait. Simplement faire le choix d’aimer.

Pour conclure, injectons les équations (1) et (3) dans l’équation (2) pour voir ce qu’il reste :

équation 4 : ne plus souffrir

Et tiens… Comme par magie (ou comme par calcul vaseux…), le (temps) a disparu. Lorsqu’on prend en compte l'(amour du sujet) dans la (souffrance), on se rend compte que finalement, le (temps) passé à travailler importe peu.

Ce qui importe par contre c’est de :

  1. Choisir des études qui t’intéressent
  2. Développer une approche intelligente pour étudier
  3. Faire le choix d’aimer tes études, encore et toujours
  4. Te concentrer lorsque tu travailles

Allez, bon courage =)


Livre recommandé, duquel j’ai piqué la première équation de cet article : 10 Steps to Earning Awesome Grades (While Studying Less) (il est gratuit !)


15 Comments

  1. Merci beaucoup pour ces explications.En effet,j’ai toujours eu des problèmes avec la physique et j’ai essayé plusieurs méthodes pour m’en sortir déjà qui n’ont pas marché.Je vais essayer celle-ci et voir ce que ça donne.Merci encore

  2. La physique peut paraître inaccessible mais parfois il est bon de se rappeler qu’elle explique des phénomènes que l’on que l’on peut ressentir et observer facilement tous les jours, en tout cas merci pour ces super conseils !

Laisser un commentaire