Idée 4 – Relire un cours ?

Réponse : Bah non ! Ne pas relire un cours.
Enfin si, mais pas tout de suite …

Cette fois-ci, on parle de réviser un cours que l’on connaît déjà un peu, ou que l’on a connu, dans le passé. Ce sera particulièrement utile avant un examen écrit ou oral. Par rapport à l’Idée 0, où on essayait de comprendre les grandes lignes d’un cours, c’est déjà un peu plus avancé.

Je te propose de choisir un cours que tu souhaites réviser, ou que tu as étudié il y a quelques temps, juste pour essayer. En tout et pour tout, ça ne devrait pas te prendre plus de 10 minutes. Sans lire ton cours au préalable, ni même y jeter un œil, sors une feuille de papier, et c’est parti :

  1. Écris le titre approximatif de ton cours.
  2. Réponds, dans tes propres mots, aux deux questions simples : Quoi (de quoi ça parle, en gros) ? et Pourquoi (qu’est ce que tu trouves intéressant dans ce cours) ? [Je fais bien sûr référence à l’Idée 0].
  3. Ensuite, écris tout ce dont tu souviens à propos de ce cours, comme si tu essayais de l’expliquer en quelques minutes à un camarade en détresse (essaie d’y passer au moins quelques minutes et n’abandonne pas, souvent on se souvient de plus que ce qu’on ne le croît). N’oublie pas de réfléchir un peu, ce n’est pas uniquement un jeu de mémoire, il y a certaines choses que tu pourras retrouver en les démontrant ou en utilisant ton intuition. Mise en garde cela dit : il ne s’agit pas d’essayer de réécrire le cours de manière exhaustive, avec toutes les définitions extrêmement propres, etc, mais de se souvenir de l’essentiel, des « outils » que ce cours te donne, pense camarade en détresse.
  4. Si tout est un peu mélangé sur ta feuille, essaie de l’organiser un peu, en écrivant un plan et en faisant des flèches, ou juste dans ta tête.
  5. Maintenant, tu peux ouvrir ton cours, et voir ce qui te manque.

Alors, pourquoi faire comme ça plutôt que de relire ton cours ? Eh bien, le soucis avec une relecture de cours, c’est que tu vas reconnaître des choses, et ton cerveau, feignant comme il est (rien de personnel ici, on est tous comme ça), va en déduire qu’il les connaît. Sauf que ce n’est pas vrai. Il y a un livre dont le titre résume très bien la situation : « Everything Is Obvious: *Once You Know the Answer ».

Alors que, si tu essaies de faire les étapes de la liste précédente, évidemment, tu vas faire quelques erreurs, voire oublier des parties entières de ton cours. Mais du coup, quand tu ouvriras ton cours, tu ne perdras pas de temps à relire (et à t’endormir sur) ce que tu connais déjà. A la place, il se passera quelque chose de bien plus utile : ce que tu avais oublié ou dont tu te rappelais de travers te sautera aux yeux, et rentrera beaucoup mieux.
Sans compter que ça te prendra probablement moins de temps.

Je te laisse avec un exemple :

Tentative sans relire le cours

Hydrostatique
Quoi ? C’est l’étude des fluides au repos.
Pourquoi ? C’est marrant parce que, finalement, tout comme l’eau, l’air c’est un fluide, qui répond à toutes ces lois. Donc nous, les humains, on est un peu comme des poissons, mais au fond d’un immense océan d’air.

P(z) = P_0 + \rho g z
P(z) = P_0 + \rho(z) g z pour un fluide non homogène ?

avec P = F/S

Archimède : \Pi = \rho g V avec \rho la masse volumique du fluide dans lequel on met l’objet.


Après relecture du cours (avec les corrections en gras)

Hydrostatique

Quoi ? C’est l’étude des fluides au repos, en gros la masse de fluide au dessus appuie sur la masse de fluide en dessous, et plus t’es bas, plus ça appuie fort.
Pourquoi ? C’est marrant parce que, finalement, tout comme l’eau, l’air c’est un fluide, qui répond à toutes ces lois. Donc nous, les humains, on est un peu comme des poissons, mais au fond d’un immense océan d’air.

Définition de la force de pression : d \vec{F}(M) = - P(M) dS \vec{n}

P(z) = P_0 - \rho g z pour un fluide incompressible
\cancel{P(z) = P_0 + \rho(z) g z}
\frac{d P}{dz} = - \rho(z) g pour un fluide non homogène. Ou compressible.

Il y a continuité de la pression à l’interface entre deux fluides : P_A(0^-) = P_B(0^+)

Poussée d’Archimède : \vec{\Pi} = - \rho \vec{g} V avec \rho la masse volumique du fluide dans lequel on met l’objet.



2 Comments

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